Séjour (forcé) dans une église [PV]

Comme tous les matins, Aniriel s’était levé aux aurores pour ses offices puis il allait ensuite arroser quelques plants qui bordaient l’église. Quelle ne fut sa surprise quand des enfants issus de quartiers défavorisés coururent vers lui pour lui raconter une histoire au sujet d’un mort dans le jardin. Aniriel calma leur excitation en leur demandant ce qu’ils fabriquaient dans ce jardin sachant qu’il leurs avait formellement interdit d’y mettre les pieds.



« On voulait juste voir pourquoi vous, enfin qu’est-ce que vous cachiez dedans », répondit un des garnements au caractère bien trempé.


« Et votre curiosité a été satisfaite ? » les sermonna t-il en se dirigeant à grands pas vers une petite porte en bois couverte de lierre.


« Ben… »



« Oh Seigneur ! » s’exclama le prêtre en voyant l’homme sur le sol, ainsi les enfants disaient vrai, il n’était que trop habitué à leurs facéties.



Il s’agenouilla près de lui et vérifia sa respiration, il eut un soupir de soulagement lorsqu’il se rendit compte qu’il n’était qu’évanoui peut-être même qu’il dormait. Les enfants durent l’aider à le soulever car il était trop lourd pour qu’Aniriel puisse le porter et à force d’efforts et d’essoufflements ils parvinrent à l’emmener dans la chambre d’Aniriel.



« On va l’allonger sur le lit et vérifier qu’il n’est pas blessé », informa t-il en épuisant le reste de ses forces.



Il borda l’inconnu et se tourna vers les enfants.



« Dis donc vous n’aviez pas école vous ??? » demanda t-il en jouant les soupçonneux, il faillit rire en voyant une dizaine de pairs d’yeux se braquer sur leurs pieds, « allez ouste et que je ne vous y reprenne plus !! »



« Mais quand on pourra jouer avec lui aussi ! » demanda une fillette, apparemment l’adjointe du chef.



« Il n’est pas en état, ne soyez pas égoïste et pensez à ce que ce pauvre homme a pu traverser pour en arriver là, allez sortez maintenant, je viendrai jouer avec vous c’est promis."



Les petits s’éparpillèrent comme une volée de moineau gazouillant, Aniriel soupira en les regardant avec tendresse et anxiété, déjà que leur situation n’était pas facile, s’ils faisaient l’école buissonnière… Il essayait de leur apprendre à garder espoir au travers de la Foi mais ce n’était pas toujours facile car les enfants sont souvent bien plus éclairés que les adultes et donc parfois plus difficiles à intéresser.

Ils étaient bien plus réceptifs lorsque le prêtre leur narrait oralement quelques passages bibliques que lorsqu’il leur présentait le pavé qui était rédigée dans un jargon incompréhensible.

Il se tourna vers l’étranger à nouveau, puis s’approcha pour vérifier son pouls cette fois, rien d’anormal en fait il semblait très bien dormir. Désireux de ne pas le déranger pour le laisser se reposer tout son content Aniriel ne le réveilla pas et installa mieux sa tête sur son coussin puis tout en le bordant il repéra quelques œdèmes plutôt impressionnants ainsi que des ecchymoses qui l’amenèrent à s’interroger sur la cause de ses blessures qui n’avaient rien de d’anodines !



Il remarqua ce qui devaient être des fractures également ce qui le fit observer le blessé plus attentivement. Même si ses traits étaient relâchés, ils demeuraient figés comme si le dormeur lui-même aller s’éveiller d’un instant à l’autre. Il était le genre athlétique, je plais aux filles, casse-cou, enfin cela c’était ce qu’il lui inspirait, une histoire de cœur qui avait mal tournée ? C’était si fréquent de leurs jours, la revanche d’un amant éconduit, ou un membre d’un gang des environs ?



Il n’en savait rien mais l’heure n’était pas aux questions, il fallait au moins atténuer les multiples douleurs qui devaient l’assaillir. Il alla chercher sa trousse de soin et appliqua certains baumes de sa propre invention qur les bleus qui lui paraissaient les plus violacés, son prédécesseur connaissait bien les plantes et leurs propriétés, il lui avait transmis son savoir. Savoir fort utile avec des enfants qui se blessaient au moins deux fois tous les jours.


Il essaya de rendre son toucher aussi léger qu’une plume pour le faire souffrir le moins possible puis il rangea son matériel, regarda le ciel en adressant une prière muette au Seigneur pour qu’il veille sur cet homme et l’aide à supporter la souffrance qu’il endurait. C’est comme cela qu’il se rendit compte que les enfants arriveraient bientôt pour jouer et goûter, il leur préparait toujours des petits gâteaux dont ils raffolaient. Il prépara une collation aussi pour l’alité qu’il repassa voir et remarqua, parce qu’il avait faillit s’empêtrer les pieds dedans une looongue natte. Il l’attrapa un peu surpris et la posa sur le lit en se disant qu’elle et son propriétaire formait un drôle de couple puis il rejoignit les enfants qui trépignaient d’impatience.



Environ une heure plus tard il revint s’enquérir de la santé de son hôte en lui apportant un plateau pour qu’il se restaure, il le trouva bien éveillé et il crut bon de l’avertir en lui souriant avec bienveillance :



« Oh, vous êtes réveillé ? Est-ce que ça va mieux ? Vous devriez vous rallonger, vous avez pas mal de fractures... »



Il posa diligemment le plateau et ne put esquiver la poigne de l’homme qui semblait soudain mieux se conformer au profil d’une personne dangereuse mais Aniriel loin de se laisser démonter lui répondit calmement :



« Doucement vous risquez de vous faire mal, ménagez-vous ! Ne craignez rien vous êtes en sécurité ici, vous êtes dans la maison de Dieu rien ne peut vous arriver. Je vous le promets ! »

Aniriel se dégagea gentiment et commença à peler une pomme pour Lucian, il finit par se présenter après tout c'était la moindre des choses :

"Je m'appelle Aniriel et j'officie dans cette église, vous y êtes le bienvenu encore une fois, je vous ai préparé ce plateau si vous aviez faim, tenez, il lui tendit une petite assiette où il avait mis les quartes de pomme, elles viennent du jardin, elles sont absolument délicieuses."

Il attendit que Lucian en croque un morceau pour poursuivre sa conversation.

"Est-ce que vous vous sentez mieux ? Il lui passa la main sur le front pour vérifier sa température, bon vous n'avez pas de fièvre, au fait comment vous appelez vous ?"

Il ne dissimula pas son soulagement de voir le blessé en bonne santé et lui dédia un de ses plus beaux sourires, il aimait prendre soin des autres et leurs faire prendre conscience que malgré tout quelqu'un se souciait de leur sort. Cela pouvait paraître anachronique dans le monde actuel mais il était né avec cet force, ce corps animé d'espoir et de Lumière, il rendait grâce à Dieu chaque jour pour cela.

En attendant que Lucian lui réponde il lui versa du thé dans une tasse, cela le fortifierait et favoriserait un peu sa guérison.

Aniriel demeura impassible à la provocation du blessé concernant le fruit interdit, cependant il crut bon de préciser :

- Il s’agit surtout d’une métaphore vous savez, la Bible en est pétrit pour bien saisir son sens et en connaître la profondeur, l’essence il faut savoir la déchiffrer. C’est une véritable gymnastique cérébrale mine de rien, il sourit, et lorsqu’on y est parvenu il nous est impossible d’imaginer que Dieu nous a abandonné après nous avoir octroyé un tel don.

Cependant le prêtre rougit d’embarras lorsque Lucian lui fit la remarque sur sa curiosité, son père spirituel lui disait que c’était bien d’avoir les yeux ouverts sur le monde, ainsi on ne laissait jamais notre vision s’obscurcir par l’ignorance, mais il lui disait aussi que c’était à double tranchant si non maîtrisée. En plus la curiosité pouvait être impolie c’est pourquoi lorsque Lucian lui assura que cela ne le gênait pas, son cœur devint plus léger et il sentit son cœur s’illuminer à nouveau.

Cela ne l’empêcha pas, la leçon précédente sitôt oubliée, de regarder Lucian avec des yeux ronds comme des soucoupes lorsqu’il lui parla dans une langue totalement inconnue de lui. Son précepteur lui avait vaguement parlé d’une langue germanique ressemblant à l’anglais mais il n’avait pas eu le temps de la lui enseigner comme d’autres telles que l’anglais, le grec et latin, un peu d’italien s’il un jour il devrait se rendre à Rome, quant à l’espagnol et au japonais il ne les connaissait qu’oralement car les gens des quartiers voisins pratiquaient ces deux langues mais rares sont ceux qui les écrivaient correctement.

Son visage devait être comique à voir car Miauen, un chat de gouttière noir lui réclamant caresses et nourriture pencha la tête sur le côté en le fixant de ses ellipses qui brillaient de malice.

-Euh pardonnez-moi mais je n’ai pas compris un traître de ce que vous venez de me dire… Qu’est-ce que vous faîtes ? demanda t-il plus sérieusement quand Lucian se redressait sur son séant, restez couché ! Vous n’êtes pas du tout en état de bouger alors… Vous laver oh oui bien sûr que vous pouvez, il faudrait que vous vous appuyiez sur moi jusqu’à la petite porte là-bas, c’est très modeste mais je pense qu’un bain même dans une petite baignoire vous fera aussi du bien !

Il réfléchit un moment à la demande de Lucian :

- Je risque de vous faire mal si je vous aide à vous laver, vous êtes bien mieux placé que moi pour savoir où il faut faire preuve de délicatesse, non ?Ah !! J’ai failli oublier, il faut que je fasse chauffer de l’eau !!

Il eut un rire penaud avant de retirer sa robe blanche de fonction qu’il ne voulait pas entacher, après tout personne ne verrait son jean et son T shirt blanc s’ils étaient éclaboussé d’eau mais sur l’uniforme ça pouvait avoir d’autres conséquences, il avait la réputation d’être très soigneux.

- Je reviens dans une minute ne bougez pas Lucian, ah je trouve que vous avez un très beau prénom ! le complimenta t-il avant de s’enfuir de la chambre pour effectuer plusieurs allers et retours avec un bon rythme, pas difficile de voir qu’il avait l’habitude de ce genre de pratique…
 

-Ce petit démon tout mignon ? Il s’appelle Miauen, c’est mon prédecesseur qui l’a appelé ainsi, d’une certaine façon, il disait que s’il avait un chat un jour il l’appellerait comme ça, disons que j’ai réalisé une des ses volontés, je l’aurais plutôt appelé Lucifer mais bon. Hé mais c’est qu’il a l’air de vous aimer ! D’habitude il se montre intraitable avec les étrangers surtout ceux qui sont dans ma chambre, c’est en quelque sorte mon gardien.

Aniriel réfléchit à la question :

-Des démons ? A vrai dire des démons au sens propre du terme non, mais des humains qui avaient le diable au corps oui. Miauen un démon ça je n’en doute pas, se mit-il à rire prenant la remarque à la légère.

Le chat comprenant que l’on parlait de lui miaulait et s’étira paresseusement et vint se frotter aux jambes d’Aniriel qui le prit dans ses bras en le comblant de caresses et de bisous tout en émettant de petits miaulements, auxquels le chat semblaient répondre en ronronnant plus fort. Aniriel surprit sa tentative pour se lever et reposa le félin pour l’aider un peu tardivement puisqu’il était retombé sur le lit. Il lui tendit la main pour passer un bras sous ses aisselles pour lui permettre de se lever en douceur en le réprimandant quand il voulait aller plus vite.

-Votre corps n’est pas encore rétablit cessez d’exiger autant de lui et croyez-moi il vous remerciera à sa manière en devenant plus résistant à l’avenir.

Ils étaient parvenus à le faire tenir assis ensemble quand Lucian lui posa une question plutôt déconcertante vue la situation.

-La pleine lune ? Euh je ne sais pas voyons… Demain ou ce soir je crois, il se remit à rire, vous avez vraiment des questions étranges, vous feriez mieux de vous préoccuper de votre guérison, c’est le plus important pour le moment à mon avis.

Il soupira, à le sermonner comme ça Lucian n’aurait plus qu’une envie c’est partir d’ici le plus vite possible peu importe l’étant dans lequel il serait, il fit une tentative pour changer d’attitude.

-De ma chambre vous pourrez la voir, quant à moi je suis désolé mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir vous assurer ma présence, je dors mal les soirs de pleine lune et je ne suis pas discret alors je reste dans la pièce qui est juste à droite de cette chambre. Mais si vous avez besoin de quelque chose n’hésitez pas !

Aniriel guida non sans peine Lucian dans la salle de bain, l’homme même en état de faiblesse pesait plus lourd que lui et même s’il jardinait la force de ses bras était loin de la sienne. Il le laissa plonger d’ans l’eau dont la température chaude sembla lui procurer un grand bien, ce qui ravit Aniriel qui lui adressa un de ses sourires chaleureux.

-Au moins vous on ne doit pas vous pousser dedans, plaisanta t-il car il était quand même gêné de se retrouver face à la nudité d’un autre homme, ce n’est pas comme ces petits chenapans avec qui je bataille pour les forcer à se laver avant de rentrer chez eux, car leurs escapades les ramènent tellement crottés que je ne peux pas les laisser ainsi.

Il raconta quelques anecdotes mais il remarqua que Lucian était lui aussi partit dans des pensées dont lui seul détenait la clé, sa mélancolie toucha le prêtre qui crut avoir ravivé un mauvais souvenir. Aniriel comprit qu’il était partit si profondément dans son passé qu’il ne tenta pas de l’en tirer, cela ne le regardait pas et chacun avait droit à son temps de rêvasserie même si cela lui arrivait trop souvent à lui. Il se plaça sur le côté devant Lucian et lui massa les tempes comme son père spirituel le lui avait appris.
Il le voyait revenir à lui petit à petit et il n’interrompit pas ce retour, cependant il était encore pris au dépourvu par cette nouvelle interrogation.

-L’amour ? Pour peu que je sache l’amour est un vecteur d’émotions bien particulières qui se transmet de différentes façons et qui du coup est appréhendé de façons très différentes selon les personnes. En fait personne ne devrait fuir devant, ce n’est pas l’amour qui fait fuir c’est l’idée qu’on en a, c’est donc de soi-même dont on a peur.

"Alors il s’agissait peut-être bien d’une aventure amoureuse qui avait mal tournée…"

Aniriel accepta de lui laver le dos, pas le moins du monde gêné, cela lui rappelait lorsqu’il prenait le bain avec son maître. Par contre il n’était pas habitué à voir un dos à la belle musculature, curieux et étonné il lui arrivait parfois de tracer certains de ses tissus saillants qui ressortaient le plus. Il faillit lui proposer le jeu des lettres mais se retint à temps, il avait vraiment trop l’habitude de jouer avec des enfants, il se racla la gorge de gêne.

-Les cheveux oui bien sûr… ils sont vraiment beaux, mais doivent difficiles à entretenir non ??

Il en profitait pour lui faire un massage crânien pour ensuite s’attaquer aux longues mèches avec lesquelles il s’emmêlait les doigts, il ne voulait pas lui faire mal alors il essayait de se dépêtrer comme il le pouvait aussi délicamtent que possible, mais à ce train là ils y étaient jusqu’à demain. Enfin cela importait car non seulement cela maintenait Lucian dans une position assise et il se tenait tranquille mais en plus il alimentait la conversation, certes toujours pas d’étranges questions mais cela lui faisait gagner du temps et lui de la santé donc…

-C’est comme si vous demandiez à un oiseau pourquoi se pose t-il sur un arbre. Dieu est le ciel dans lequel je vole et me sens libre, quant à l’arbre qui est sous le ciel et dont la cime est sous sa protection, c’est sa maison et la mienne, où je peux me poser et me reposer. La vérité est que chacun à sa vision propre de Dieu, même malheureusement nous n’avons conservé que très d’interprétations, à la messe je transmets la principale et dans la vie de tous les jours j’en transmets une autre pour conseiller les gens ou les aider, les humains ont besoin de nommer les choses et de les catégoriser alors il me limite à ma fonction : serviteur zélé de Dieu prêchant une Évangile.


Il rougit légèrement aux compliments que Lucian lui adressa, il ne savait pas vraiment à quoi il ressemblait puisqu’il n’y avait aucun miroir dans l’église et quand il y en avait ailleurs, cela ne lui venait pas à l’esprit de se regarder. Venant d’un homme au physique très avantageux il ne pensa pas à remettre sa parole en doute mais passa très vite à autre chose.

-Il ne m’apporte rien de matérialiste mais beaucoup humainement parlant, je ne m’attache pas aux objets mais aux personnes que ce soient leurs défauts ou leurs qualités, je vis dans un univers très riches où j’apprends tous els jorus quelque chose, voilà comment je sais faire beaucoup de choses, je ne sais pas ce que je ferai d’autre si je n’étais pas prêtre.
Ah vous aller devoir vous pincer les narines, prêt ?

Il vida un autre seau qu’il avait gardé près de lui, pour lui vider sur la tête pour lui rincer les cheveux.

-Bon maintenant sortez vous allez être tout fripé sinon ! 

Le jeune prêtre éclata de rire à la réaction de Lucian, il afficha un air innocent puis lui demanda quand même s’il allait bien, ce à quoi son interlocuteur répondit par un essorage dihne d’un Saint Bernard ou d’un Berger Allemand. Cela fit sourire Aniriel qui, en plus de le trouver fort bien fait de sa personne, le faisait rire facilement. Il écouta la remarque et répondit :

-Non je l’ignore et jusqu’à présent je ne m’en suis jamais vraiment soucié je dois dire.

Il réfléchît au nouveau débat que lui proposait Lucian et répliqua :

-Ce n’est nullement dans la nature humaine, ce sont des épreuves envoyées par le seigneur, qualifieriez-vous le Dalaï Lama de pêcheur ? C’est un être humain qui n’est pas comme vous venir de décrire l’être et pourtant il est né comme tout le monde. Normalement il est le devoir de l’Eglise d’empêcher que ceux qui n’arrivent pas à les surmonter n’entre pas dans son Corps et s’en prennent aux faibles, mais ce n’est pas toujours facile car sinon nous risquerions de nous méfier de la majorité des personnes qui nous entourent. Bon nous ne sommes pas là pour argumenter, vous allez attraper un rhume.

Il agita une serviette blanche puis entreprit de le sécher en tentant de retenir des rougissements intempestifs quand il passait sur certaines zones qu’il préférait juste apercevoir et encore… Il étala la serviette sur son dos et posa ses mains à plats dessus pour imprégner les gouttelettes dans le tissu qu’il fit descendre. Puis il alla en chercher une autre pour ses cheveux.

- Vos cheveux vont en avoir besoin je crois.

Il les entortilla comme il pu et recommença son système de séchage sur le torse puissant de Lucian, puis sur ses bras et passée la zone sensible brièvement (XXDD *énormes rougissements*), il se mit à genoux devant lui et s’occupa de ses cuisses, mollets et pieds, puis il se releva et tenta d’essuyer les cheveux mais abandonna.

-Je suis désolé mais il vous faudra vous arranger parce que moi je renonce, en plus je dois préparer le dîner.

Ravi que Lucian se montre raisonnable et retourne se coucher sans qu’il ait à insister Aniriel sortit le cœur léger et joyeux. Il arriva avec son plateau et le posa devant le blessé.

- J’espère que cela suffira, comme vous l’avez si bien remarqué je n’ai pas beaucoup de moyens. Bon appétit. Moi je vais au dodo, posez votre plateau là je reviendrai le chercher. Bonne nuit !

Aniriel alla dans la pièce d’à côté et se déshabilla pour mettre une longue tunique en toile pour ensuite se glisser dans les draps propres puisqu’ils n’avaient jamais servis. Bien sûr il les changeait régulièrement, on ne savait jamais. Il mit un certain temps avant de s’endormir mais un sommeil profond le happa après cette attente. Tournant le dos à la porte, une main sous l’oreiller et une autre près de son visage, il profitait pleinement de ce repos salvateur. Il crut être dans un rêve lorsqu’il vit Lucian penché au-dessus de lui à lui murmurer des paroles qu’il ne comprenait pas vraiment voire pas du tout. Il s’assit.

-Mmh ? Vous avez besoin de quelque chose, marmonna t-il les yeux bouffis de sommeil, il frissonna et pensa que c’était le froid, vous avez froid ? Bon vous pouvez rester mais juste pour cette fois, deux hommes ne doivent pas dormir dans le même lit ce n’est pas convenable, il bâilla et se laissa retomber. N’ Nuit.