Kyoutei
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Trois mondes, une même destiné. Quel camp choisirez vous ? Anges, Humains ou Démons ?
 
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 Moment of Madness [Terminé]

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Belzébuth
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PostSubject: Re: Moment of Madness [Terminé]   Moment of Madness [Terminé] Icon_minitimeMon 5 Oct - 13:56

Las. Voilà qui résumait assez bien l’état du seigneur de la gourmandise à cet instant de la journée. La journée à la surface avait été longue, très longue. Que ceux qui soutiennent que les jours passent et se ressemblent, ravalent leur miasme et leur pessimisme. Ils n’apportaient certes pas tous la même saveur, mais chacun apportait son lot de nouveautés. Aujourd’hui, malheureusement les nouvelles n’étaient pas vraiment bonne, il profiterait de la nuit pour envoyer ses subordonnés finir le travail et aller se reposer. Il passa les quatre premiers niveaux d’un pas relativement rapide pour son état de fatigue. Arriver chez lui semblait à cet instant un doux luxe. Il allait pouvoir prendre un bain et se mettre au lit sans attendre. Caressant déjà ce moment, il entra dans la cinquième demeure, logea le fleuve des morts, pour arriver à son gigantesque manoir.

La double porte en ébène massif s’ouvrit instantanément devant lui, deux vampires attendaient son retour depuis quelques heures déjà. L’un d’eux vint lui adresser ses respects, et passa ses mains sur les épaules de son seigneur pour en faire glisser le lourd manteau qui était posé sur elles. Belzébuth le laissa faire avec un plaisir non dissimulé. Il se débarrassa également de ses bottes et de son haut, qu’il confia au second suceur de sang. C’est ainsi qu’il se dirigea vers la salle de bain. Un autre vampire avait déjà préparé le bain fumant, il exaltait une odeur de menthe poivré assez agréable. Des serviettes blanches et des vêtements propres étaient posés sur le large plan du lavabo. Le seigneur sourit. Il aimait bien sa dernière recrue. Il l’avait cueillie à la sortie de sa tombe parce que son géniteur s’était fait tué avant de pouvoir l’éduquer. Il avait initialement prévu de la confier à quelqu’un d’autre mais elle se révéla douée et il l’avait finalement prise à son service. Elle partait en chasse au coucher du soleil et revenait aussi vite qu’elle pouvait pour s’occuper de lui. Elle était mignonne et sincère, ce qui le changeait un peu de tous les lèche-cul de son niveau.

Il finit de se déshabiller et se glissa dans l’eau brûlante, s’immergea entièrement, avant d’aller s’appuyer contre le bord opposé du bassin. Il se détendit totalement pendant un long moment, tant et si bien qu’il se serait endormit s’il n’avait pas entendu quelqu’un entrer dans la pièce. Il se redressa un peu. C’était Nausicaa. Elle ramassait son linge et déposait quelque chose sur le lavabo. Il se leva avec un soupir, rejoignant le bord à proximité d’elle. La jeune créature lui sourit et arrangea un peu la tenue qu’elle avait suspendu avant de partir.


- « Il y a une lettre pour vous, cela vient du niveau inférieur je crois. »

- « Donne la moi. »

- « La voilà »

Elle lui tendit une serviette, dans laquelle il se sécha les mains avant de prendre l’enveloppe frappée du cachet de Belphégore. Que lui voulait il celui là ? Une invitation. Il n’avait aucune envie d’aller faire mumuse au niveau des pêcheurs. La voix veloutée de Nausicaa s’éleva à nouveau.


- « Si je puis me permettre. Peut être devriez vous y aller, ne croyez vous pas ? vous avez l’air d’avoir passé une mauvaise journée, un peu de musique et de joie ne peut pas vous faire de mal. Bien au contraire. »

Elle avait raison, et il le savait mais il avait envie d’aller se coucher. Malgré tout, il sorti du bain. La jeune fille lui tendit une autre serviette sans le regarder et sortit de la pièce. Belzébuth s’habilla avec un soupir de lassitude. Il se fit la réflexion que c’était bien la première fois qu’il ne prenait pas le temps de choisir ses vêtements lui même. La jeune fille devait avoir conscience qu’elle le convaincrait de sortir, elle avait tout préparé en conséquence, il s’en rendait compte avec un sourire. Il détailla ce qu’il était en train d’enfiler. Une chemise noire à col en V qui descendait jusqu’à la naissance de ses abdominaux, aux manches bouffantes ornées de motifs brodés au fil d’argent. Son pantalon droit, de la même couleur ténèbres que recouvraient a présent ses bottes à cuissardes. Elle avait bon goût la petite… même si Belzébuth ne se souvenait pas avoir jamais porté cette chemise… où l’avait-elle déniché ? mystère.

En parlant du loup, la voilà qui revenait avec une de ses lourdes capes. Il entreprit de sécher rapidement ses cheveux et de les rassembler en une lourde natte, se ne fut pas très long. Nausicaa resta près de lui le temps qu’il lui fallut, restant a disposition. Avant de pouvoir coiffer ses larges épaules du manteau qu’elle lui avait apporté. Lourd, recouvert comme beaucoup d’autres d’une grande quantité de plumes chaudes, il lui tomba naturellement contre le corp. Il attacha l’agrafe en argent tandis qu’elle s’affairait à remettre en ordre le col. Il finit par sortir. Il glissa Cam Carath à sa ceinture, plus par habitude que par besoin. Une fois dehors il fit un signe de la main à la jeune fille pour la saluer et prit la route du quatrième niveau.

Il arriva bientôt face à la porte réservée aux Grands de l’enfer. Il frappa et la porte s’ouvrit immédiatement. De l’intérieur provenait des rires, des cris, et de la musique. Belzébuth en avait mal à la tête d’avance. C’était un pêcheur qui lui ouvrit. Il s’inclina bien bas. Malgré son respect, le seigneur du cinquième niveau lui adressa un regard dégoûté. Il n’aimait pas les pêcheurs. D’ailleurs il n’aimait pas non plus ni les incubes, ni les satans, ni les nagas. Il tolérait les morts vivants et appréciait les vampires. Les hybrides l’amusait parfois. Remarque il n’aimait pas non plus Belphégor, Asmodée l’horripilait, Mammon l’ennuyait, Léviathan lui donnait des envies de meurtre, il aimait bien Bélial parce qu’il s’énervait facilement et Lucifer….. ben c’était Lucifer quoi. Faudrait pas qu’il y en aie deux, un c’était amplement suffisant.

Il entra, donnant au passage un coup de pied à l’incube qui lui prit son manteau pour le plaisir de le voir trébucher et piqua une colère pour le principe parce que le pauvre était tombé avec son manteau dans les bras. Satisfait d’avoir alimenté sa réputation de chieur, il s’engagea dans la salle où se déroulait la soirée, pendant que le pauvre incube, terrorisé, accrochait sa cape avec autant de soin que si elle avait été en or massif. Il fit le tour de la salle de son regard fermé. Il y en avait du « beau » monde…. Tout le gratin des enfer avait été convié apparemment. La musique était trop forte à son goût. Il fit signe à un pêcheur qui attendait dans un coin et lui demanda où il pouvait s’installer pour ne pas avoir a supporter le charivari de la salle principale. Le démon lui sourit à pleine dent, qu’il avait pointues et sales, et s’inclina pour qu’il le précède vers un salon un peu en retrait. Quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit qu’il ne serait pas seul.


- « Lucifer-sama » fit il de sa voix grave, toute voilée de moquerie qu’elle était. « Quel honneur de vous trouver ici, moi qui pensais que j’allais m’ennuyer. »
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PostSubject: Re: Moment of Madness [Terminé]   Moment of Madness [Terminé] Icon_minitimeFri 30 Oct - 20:32

L’atmosphère était lourde, pesante, confinée. Cependant mes difficultés à supporter cette ambiance morbide où se mêlait l’odeur des alcools coulant sur les corps salis de sexe et de sueur, le goût du sang, les cris, les rires d’ivrognes et les propos salaces, s’envolèrent lorsque je sentis sa présence. Je n’étais pas le seul seigneur invité, mais savoir que Lucifer lui même avait fait le déplacement m’encourageait dans l’idée que j’avais bien fait de sortir ce soir là. J’avais donc écarté le lourd rideau qui me séparait encore de la pièce réservée au seigneurs démons. Après avoir jeté une petite pique histoire de faire bonne mesure.

J’accrochai son regard appréciateur et l’observais à mon tour. Je détaillai avec un sourire éloquent le seigneur de l’enfer. Ses longs cheveux noirs lui tombaient sur les épaules et dans le dos, plissant élégamment sur les traits qui dessinaient son corps gracieux. Il ne faisait que rester assis et me regarder mais je ne put m’empêcher de reconnaître toute la majesté qui se dégageait de sa personne. Pas que cela m’aie un jour impressionné mais c’était une constatation qui ne pouvait pas décemment être remise en doute.

Ses yeux clairs, dont je n’avais jamais su deviner la couleur exacte, me fixaient et courraient sur moi comme deux lames froides. Ils me déclenchèrent un frisson. Vêtu de son éternel kimono, qui masquait son corps autant qu’il le montrait, il était là devant moi. Sa voix avec quelque chose d’attirant et son parfum me parvenait malgré la pestilence qui régnait en maîtresse cette soirée. Il était magnifique. Mais il était tout aussi chiant avec ses idées de pactes à la con avec le ciel. Tant pis, de toute façon les autres seigneurs, ne serait ce que Belphégor ne tarderait sûrement pas à nous rejoindre.


- " Tu t'es trompé d'endroit, Belzébuth..."Me dit il sur le ton de la moquerie que j’avais employé plus tôt. " Ici c'est réservé aux seigneurs démons... Tu devrais retourner dans l'autre pièce, je suis sûr qu'ils seront ravis de t'offrir une place dans une de ces cages suspendues au plafond."

Je savais pertinemment qu’il me comparait à un incube et pourtant pou une fois je restais calme devant l’insulte. La meilleure des défenses étant l’attaque selon moi, j’allais répliquer plutôt que de me mettre en colère, ce serait plus efficace certainement.

- « Ca me tenterait bien, mais tu sais que la meilleure des cages ce sont tes bras Lucifer. »

Je partis dans un rire grave. Ma venue était toujours synonyme d’alcool en grande quantité, on me savait avide de plaisirs culinaires et cela ne concernait pas que la nourriture elle même. Le pécheur qui s’était occupé de moi à la réception devait bientôt revenir avec de quoi me satisfaire. Il ne tarda pas. Il était loin d’être adroit, j’avais imaginé qu’il mettrait plus de temps à arriver. Il contourna le rideau avec difficulté mais sans dégât. Il portait le plateau tant attendu de substances diverses que j’affectionnais toutes autant les unes que les autres. Je n’eus cependant pas le temps ni le réflexe de rattraper le plateau (pas le mec faut pas déconner) lorsque son porteur se prit littéralement les pieds dans le tapis. Je le vis arriver sur moi, et leur contenu, malgré mon écart, trempa ma chemise. Je restais un instant sur le cul de cette maladresse impardonnable qui avait de surcroît été commise devant Lucifer. Le pécheur se redressa sur ses coudes, il s’était méchamment rétamé. Je le poussais du pied sur le carrelage, plus facile à nettoyer. Il me regardait avec terreur et il avait raison. Je lui incrustais gentiment la tête dans le sol, l’écrasant sans peine, comme on marche sur une pistache.

- « Voilà qui te va bien mieux, Belzébuth. »


Un vampire vint immédiatement nettoyer les dégâts du nouveau cadavre de la soirée, ramassant le corps et nettoyant le sang. Pendant ce temps je constatais l’état de ma tenue. Il fallait que j’enlève ça avant de puer l’alcool aussi fort que les verres. Ignorant pour le moment la remarque de Lucifer et son petit rire idiot, je passai les mains sous ma chemise, les laissant effleurer ma peau, puis je la levai pour la passer au dessus de ma tête et la quitter. Le vampire revint pour la prendre. Dans mon entreprise, je me pris légèrement les cheveux dans les lacets du vêtement, qui défirent ma coiffure sommaire pour libérer ma longue chevelure noire retomber sur mon torse et mon dos.

- « Quelle bande d’empotés à ce niveau c’est pas vrai. » Je me retournai vers mon hôte, je m’asseyais face à lui lorsqu’on apporta un second plateau qui arriva a bon port sur la table. Vive mes vampires. « La vue te plait j’espère. » dis je en me penchant pour prendre un verre sur la table. Je lui souris malicieusement.
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PostSubject: Re: Moment of Madness [Terminé]   Moment of Madness [Terminé] Icon_minitimeWed 18 Nov - 17:27

- « Et si tel était le cas, que ferais-tu? »

Si tel était le cas ? je m’obligeai à me convaincre que cela m’écœurerait. Mais mon esprit se mit à vagabonder sur ce qui se produirait si … non. Je secouais très légèrement la tête comme pour me remettre les idées en place et lançait d’un ton voilé par l’acidité pour cacher mon trouble.

- « Je crois que je te crèverai les yeux pour que tu n’aie plus d’idée stupides dans le genre. »


Sa réponse me laissait néanmoins entendre que ce devait être le cas dans une certaine mesure. En même temps, les seigneurs démons étaient puissants, leurs corps s’étaient forgés au fil des combats. La vue n’était désagréable sur aucun de nous. Sans paraître narcissique je pouvais me considéré comme étant magnifique. Le seul bémol que je pouvais objectivement rejeter était la discordance de la couleur de mes yeux. L’un avait gardé sa couleur première, celle du paradis, le plus pur des bleus, azur assombrie par la mort. L’autre était d’un noir d’ébène, plus profond que le fond des océans, là ou la lumière n’a jamais touché. Ce dernier était la preuve de mon brutal changement d’état il y avait de cela plusieurs milliers d’années maintenant. Cet inconvénient était toujours caché sous mes paupières.

Voilà que l’autre vidait son verre cul sec. D’accord ça allait finir en jeu à boire… merveilleux. En plus à l’alcool de démon. Cela voulait dire deux choses. La première, que la soirée allait être haute en couleur, la seconde que je n’allais pas avoir le loisir de goûter un peu tout ce qu’il y avait sur cette table. Ô désespoir. Son air de défit me fit sourire. Je ne pouvais pas décemment refuser ce petit concours. D’autant plus que je tenais l’alcool très longtemps, même l’alcool de démon. C’était d’ailleurs de notoriété publique. Certains disaient même que j’étais une bouteille à moi tout seul et les mauvaises langues que je devais avoir l’habitude de voir double pour marcher droit aussi longtemps.

Des cris, des odeurs désagréables de sang et d’alcool vinaigré. Je fis couler la totalité d’un premier verre dans ma gorge. Cette dernière, accoutumée, ne me laissa percevoir qu’une chaleur ardente mais qui n’était pas agressive. J’attrapais un second verre, soucieux de ne pas conserver mon retard sur mon vis à vis. Je le vis se lever avec une attitude toute prédatrice. Je me surpris à frissonner. Il passa le rideau, je mis les quelques instants qui m’étaient accordés pour me remettre les idées en place. Cette puissance et ce sentiment de danger permanent ne m’avait pas atteint depuis longtemps. Il ne m’effrayait pas, loin de là, mais le voir ainsi me faisait un effet bœuf. Ses airs de fauve en proie à la chasse me plaisaient au delà du raisonnable, en dépit de la détestation que je lui vouais. Je secouais la tête à nouveau. Je repris mon calme. Il allait revenir assez vite.

Je l’entendis murmurer quelque chose de l’autre côté du rideau. Puis des pas. Puis rien. Je sentis une odeur de fer. De sang. La fête repris sans plus de cérémonie. Et les pas se redirigèrent vers le rideau, qui s’ouvrit sur Lucifer, apparemment fier de lui. Il alla s’asseoir à sa place initiale. Peu de temps après s’être assis il se releva, fit quelque pas vers moi. Ses bras m’encerclèrent en se posant sur les accoudoirs de mon fauteuil, je me sentis piégé mais n’en montrait rien. Mon cœur eut un raté mémorable. Il se penchait vers moi. Je changeais légèrement de position, mal à l’aise.

Je me forçai à rester impassible. Mais comment faire lorsque l’une des plus attirantes créatures de l’enfer amène son visage si bas sur votre buste. Je sentais son souffle sur ma peau, son souffle brûlant et son regard d’habitude si froid me parcourait sans gène. Il remonta doucement le long de mon corps, jusqu’au creux de ma gorge. Ses doigts entamèrent le chemin inverse, frôlant, effleurant ma peau. Je réprimai un frisson. Ne pas lui montrer que ça me perturbait… ne pas lui montrer… ne RIEN montrer d’ailleurs. Ils s’arrêtèrent à mon pantalon. Une partie de ma conscience lui criait de continuer, une autre, probablement le peu de sagesse qu’il me restait, me hurlait de lui choper la main et de lui tordre le poignet jusqu’à lui déboîter le coude. Finalement je ne fis rien. Je le fixai, sans jamais perdre le contact de ses yeux, même pou ciller. Je lui adressai un sourire en coin lorsqu’il mit en doute la qualité de la stature.


- « Qu’est ce que tu attends pour vérifier ? »


Il souffla sur mon oreille, je fut parcourut d’un frisson discret mais pas moins délicieux. Il disparut. Lucifer n’avait pas bougé de sa place. La lumière se fit. Une illusion. J’avais dis ça pour le refroidir, ça avait eut l’air de marcher. Jusqu’à ce que je vois son sourire. Bah… laisse tomber.


- « Où en étions-nous déjà? »


- « A notre deuxième verre. Si tu n’as pas picolé pendant mon absence. »

Je lui rendis son sourire, l’air de rien et pris le verre qu’il me tendait. Je le vidai cul sec, histoire de montrer que moi aussi je savais tenir l’alcool. Ma tête ne se brouillerai pas avant encore un bon moment, j’avais le temps. J’escomptais juste tenir plus longtemps que lui, histoire qu’il ne m’arrive pas de bricoles.
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PostSubject: Re: Moment of Madness [Terminé]   Moment of Madness [Terminé] Icon_minitimeWed 13 Jan - 17:44

Ma maîtrise de moi m’étonnait. C’était peut être idiot à dire mais bien que je sache pertinemment que je tenais très bien l’alcool, j’étais fier de ne pas sentir ma tête m’abandonner. Les rares fois où j’avais bu jusqu’à finir ivre, je m’étais attiré des ennuis. Je me souvins brièvement de l’époque où, Altaïr venant de mourir, je purgeais ma peine dans le sang et dans l’alcool. Il arrivait fréquemment que je me fasse mettre minable par des démons plus puissant que moi –que j’avais occis depuis bien entendu. C’était à cette époque que je devais ma formidable descente d’ailleurs. Peu importait. Je me vis tendre une bouteille, je la débouchai avec les dents et l’attaquait au goulot comme on le fait avec une vinasse à faible teneur.

Je descendit la bouteille avec nonchalance. Je quittais les yeux de mon vis à vis pour les balader un peu partout jusqu’à ce que mon entreprise soit menée à bien. Je repensais quelques instants à la vision qu’il m’avait envoyé et qui m’avait donné tant de mal à garder mon impassibilité. Comment ce faisait-il que cet homme, pour qui je n’avais aucune affection particulière –cela malgré son indéniable beauté, mais il me faut plus qu’un joli minois pour me donner envie- arrivait à m’émouvoir de la sorte ? C’était insensé ! j’avais passé plusieurs millier d’année dans l’abstinence la plus totale. La mort d’Altaïr avait, sans que cela ne parte d’une résolution quelconque car je n’en avais simplement plus éprouvé ni le besoin ni le désir, signé mon célibat et mon implacable « chasteté » comme on le disait pour se moquer de moi en enfers. Cela demeurait un mystère. Il ne ressemblait pas à Altaïr, il n’avait rien de ce qui aurait pu me donner envie de le fréquenter : ni soumission, ni avidité, ni maladresse. Car oui, et je ne m’en défendais pas, je préférais la compagnie de personnes naturellement pudiques et « bien élevées ». Les personnes accumulant les défauts comme des trophées, comme beaucoup de démons, m’ennuyaient et suscitaient mon mépris.

Lucifer n’était rien, donc, de ce qui me plaisait. Il était arrogant, avait toujours l’air de s’abaisser à mon niveau pour me parler, prenait un malin plaisir à flatter son propre ego, se jouait de moi comme on le fait avec un enfant ou un être inférieur… Mais malgré moi, je ne pouvais m’empêcher de chercher son contact. Nos discours doux-amers ne me déplaisaient qu’à moitié et je prenais plaisir à le taquiner autant, croyais je, qu’il se plaisait de le faire. Fort de cette réflexion, je reposai la bouteille vide sur la table à temps pour recevoir un autre verre.

Savais je pourquoi Sa Satanerie Lucifer avait il interdit l’alcool de démon ?


- « J’en ai fichtrement rien à foutre a vrai dire. »

Ce fut plus le désir de la provocation et l’habitude d’être désagréable que le manque d’intérêt à sa question qui me fit répondre ainsi. Je ne m’étais jamais posé la question et j’aspirais sur le coup à poursuivre le fil de mes pensées sur l’effet qu’il me faisait. Il n’était pas le seul à avoir envie de penser tranquille, mais sûrement ignorait-il que ce privilège ne lui était pas strictement réservé. Tant pis. De toute façon l’affront ne l’empêcha pas de débiter ce qu’il avait à dire. Qu’importait l’avis des petites gens après tout ?

Beaucoup de mots pour dire qu’il ne tenait pas l’alcool et qu’il avait tendance à déconner quand il buvait trop, en somme… Pourquoi les hommes qui se croient grand se croient-ils obligés d’utiliser tout leur vocabulaire en quelques phrases ? Comme s’était triste. Oulà… ce genre de pensées démontrait clairement que l’alcool commençait à faire effet. Sans plus certes, mais ce genre de pensées misanthrope, avec ce ton intérieur narquois et persifleur dépourvu d’humour annonçait tout de même que je commençais à griser. Je soupirai fortement. Cela passa sûrement pour une « réponse » à sa tirade. Il n’en était rien. Je constatait simplement que mon verre vide était celui qui annonçait le premier échelon de ma ténacité.

Je levais le visage vers Lucifer à nouveau. Sa jolie petite gueule affichait une moue que je connaissais un peu trop bien mais qui ne m’étais d’habitude pas destinée. Il devait vraiment être très sensible aux effets de l’alcool pour me faire des moues pareilles. D’autant que le son de sa voix était séducteur. Par toutes les saintes écritures censurées par le ciel ! Quand Lucifer était bourré il draguait ses seigneurs démons ! Quel scoop. Cette pensée me fit sourire à moi même. Je profitais de ce moment de complaisance pour répondre à ses dires par un sourire enjôleur. Je le suivis du regard lorsqu’il se leva.

Mon sourire se décomposa au fur et à mesure que ses pas le rapprochaient de moi et je détournai la tête, profitant d’un mouvement du rideau pour avoir l’air intéressé par autre chose. Si ma vue l’avait lâché, tous mes autres sens, cependant, étaient tournés vers sa personne. Mon ouïe guettait le bruit de ses pas sur le velouté de la moquette ; mon odorat me faisait parvenir l’arôme que dégageait tout son être ; ma peau aurait volontiers laissé l’impatience la couvrir de ces minuscules montagnes de chaire si caractéristiques du froid, de l’appréhension ou du désir ; ma bouche fut envahit par les effluves d’alcool qu’il dégageait. Et mon esprit qui s’efforçait de nier ce magnétisme. Sa main sur mon épaule faillit troubler ma concentration, je sursautai néanmoins légèrement sous ses doigts. Je les désirai plus longtemps qu’il ne les laissa cependant. La rupture de notre contact me laissa aimablement frustré.

Mon regard se perdit dans le vague de sa dernière réflexion et je serrai un peu mes yeux fermés le temps que durèrent les images qu’il m’envoya et auxquelles je m’étais attendues. Je vis ses mains descendre mon torse et mon ventre je vis ses lèvres parcourir ma peau avec une volupté insoupçonné. Je vis mon corps se soulever pour se coller au sien que seule la fine pellicule de sueur naissant de nos ébats se permettait de les séparer. Je vis mon dos se cambrer pour accueillir avec force l’étendue de son désir. Je ne réalisai pas tout de suite ce que cette vision allait impliquer et je m’y laissais aller la fraction de seconde qu’elle dura. Je fus même tenté de courber l’échine cette façon indécente mais la raison me reprit. Il attendait ma réaction, elle fut vive. J’éclatais de rire pour masquer la douceur de la gêne
.

- « Y en a qui ont de l’espoir. Tu es plus près de gagner le paradis avec ton pacte que de me dominer Lulu-castagnettes »

Je me rendis compte en le disant, de l’ampleur de mon mensonge. Quelques verres encore et j’aurai été suffisamment détendu pour me laisser entrer dans son jeu de séduction, plus encore s’il continuait à m’envoyer ses ombrageuses visions. Mon corps me le fit savoir par le moyen qu’ont tous les gens de notre sexe pour parler le langage érotique. Incapable de me soustraire à l’étroitesse occasionnée je priai, silencieusement et sans changer le masque du rire, qu’il ne se rendit pas compte de mon trouble. Je le laissai quitter notre repaire, son aura meurtrière me laissa juste le temps de faire signe a mes subordonnés de décamper. Ce qu’ils firent sans demander leur reste pour la plupart. Seuls quelques débiles mentaux inconscients du danger qui les guettait restèrent dans les murs de la quatrième demeure. Mal leur en fasse, je ne viendrai pas les sauver. D’ailleurs, Lucifer crut amusant d’en écraser un du pied. Bien lui en fasse. Cela m’était égal ce soir là.

Je ne me lassais pas de le regarder se mouvoir. Je repliais le coude sur le bois du fauteuil que j’avais tourné vers la scène du massacre pour l’occasion. Je posais mon menton dans ma paume, mes doigts repliés flattaient délicatement ma joue. Le plus petit d’entre eux glissa avec frugalité entre mes lèvres pour en caresser la pulpe intérieur. Mon haleine se fit plus courte mais garda sa lenteur. Ce mouvement inconscient n’en était pas moins emprunt de sensualité. Je le regardai dans la splendeur de sa cruauté et quelque chose bougea en moi. Je ne me posais pas la question, je savais ce qu’il en était : j’avais faim. Cette constatation me fit sourire. Mon péché aurait pu prendre le dessus sur ma détermination s’il n’avait pas fait courir le risque de me compromettre. Cette faim là je ne l’avais pas connu depuis longtemps et sa violence me surpris tellement que je me remerciais d’avoir les yeux fermés. Dussè-je affronter la transparence des miroirs de mon âme, j’aurais été trahi.

Je décroisai les jambes avec nonchalance puis les recroisai lorsqu’il se tourna vers moi. Je captai son regard fou en prenant mon ongle entre mes dents. Il n’eut pas besoin de m’envoyer d’images pour que j’imagine des choses à faire bander les anges cette fois là. J’espérais qu’il viendrait à moi mais ma fierté et ma fascination m’empêchaient de l’inviter clairement. Je restai donc à l’admirer, mis durement à l’épreuve de ne pas ouvrir les yeux pour le voir mieux encore. Car bien que j’eus développé le pouvoir de discerner à travers mes yeux fermés les images, je le savais bien, n’étaient pas aussi claires qu’elles devraient l’être.
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PostSubject: Re: Moment of Madness [Terminé]   Moment of Madness [Terminé] Icon_minitimeWed 21 Apr - 20:54

Son regard reflétait une folie meurtrière qui aurait du m dresser les cheveux sur la tête. Mais on ne me la faisait pas, à moi. Malgré le dérangement que j'occasionnais souvent, je savais que personne n'attenterait à ma vie en enfers, et surtout pas le maître des lieux. Même en temps de paix il ne pouvait pas se permettre de tuer un seigneur démon. Surtout qu'aucun de ses disciples ne pouvaient prétendre au 5ème. Il avançait à nouveau vers moi. Lorsque nous étions seuls tout les deux, j'avais souvent remarqué que nous agissions comme des aimants. La plupart du temps nous nous repoussions mutuellement, agressifs, incompatibles. Deux aimants à double face, toujours posés dans le mauvais sens. Ce soir, grisés par l'alcool et par le sang qui venait de couler, les résistances s'atténuaient quelque peu, sans pour autant disparaître. De mon côté il restait des mots, des principes, un peu de la rancœur qui me tenaillait depuis si longtemps... Mais les convictions s'envolaient.

Je ne pouvait qu'ignorer ce qu'il me laisserait prendre si je prenais les devants, et contre toute logique je préférais ne pas tenter d'en profiter. Je laissais une porte ouverte qu'il semblait en bonne voie d'ouvrir, à en juger le regard qu'il braquait sur moi. Il approchait toujours et je savais qu'il me rejoindrait. Aussi fou que cela puisse paraître, ce soir, je me sentais attiré par lui. Je devais vraiment avoir trop bu pour penser une chose pareille mais passons. Je le regardai lécher ses doigts. Sa langue qui s'enroulait autour de ses phalanges, laissant des trainées carmines sur sa peau délicate. Malgré mon envie de suivre la grâce de cette entreprise avec toute l'intensité qu'elle dégageait, mes yeux ne parvinrent pas à s'ouvrir. Me rappelant quelle horreur leur spectacle offrait, ma raison les fit clore avec une brutalité qui n'avait cours que dans la réalité des choses.

Il s'arrêta face à moi, tout près de mon corps, et je sentis couler son regard comme un sillon de lave. L'eau bénie ne pourrait jamais faire autant de ravage que le poser de ses yeux, j'en étais persuadé. Sa main navigua sur mon visage, le teintant du reste de liquide vital qui avait demeuré sur ses doigts. Sa main contre mon épaule... mon torse... Je buvais ses paroles sans en chercher le sens. De toute façon sur le coup, si j'avais essayé de parler ….. un poisson rouge s'en serait mieux sorti....

Un léger frisson me parcourra l'échine quand se fit le contraste de ses doigts chauffés de pourpre avec la peau de mon cou, froide d'être exposée a l'air libre. Je m'empêchais de retenir ma respiration à la caresse de cette satanée main qui descendait toujours le long de mon corps lorsque je compris que ce qui venait d'entrer en collision avec mes lèvres quelques secondes au par avant était en fait la bouche sulfureuse de mon vis à vis.

Je ne sais pas comment je réussis à ce moment là à rassembler ma force pour le repousser, mais j'esquissai à peine le mouvement qui devait me défaire de sa prise que je perdais toute conviction. Mon corps se relâcha contre le sien sans que je ne puisse rien faire. J'abandonnai l'idée même de lui résister d'ailleurs. Finalement peut-être que j'avais effectivement trop bu. Ma main rejoignit sa joue, la caressa jusqu'à épouser la forme de sa mâchoire... Je répondis même à toute cette langueur qu'il m'offrait à cet instant.

J'aurai imaginé quelque chose de plus possessif, de plus dominateur et peut être de plus violent que ce baiser. Mais la surprise n'avait pas sa place entre nos lèvres et je la laissai de côté. J'entrouvris les lèvres pour le laisser approfondir notre échange. Plus de passion. Plus sauvage. Ce nouveau baiser avec quelque chose qu'aucun alcool ne pouvait reproduire. Cette jouissance déraisonnable qui brouillait mon esprit en me donnant l'impression que je contrôlait ce qui se passait... Mais qui me détromperait demain matin.

Ses ongles laceraient ma peau, laissant des traces blanches qui finissaient par devenir rouge de sang. Loin de me rebuter, ce contact m'électrisa. J'attrapai son bras pour lui appliquer un traitement similaire.

« Tu devrais faire quelque chose pour cela, Gourmandise. »


C'est ce qu'il me dit en pointant mon désir, attisé par la ballade sanguinolente qu'il avait tracé sur mon ventre. Je restai effaré qu'il en reste là. Je me levai pour le retenir et lui dire ma façon de penser lorsqu'il disparut dans un nuage de plume.

La rage montait en moi tandis que la vague de plumes noires retombaient en effleurant mes bras. L'une d'elle se posa sur ma chevelure pendant que je me retournai pour quitter la pièce. Je rentrai au cinquième avec la colère aux tripes. Je jetai littéralement mon manteau sur la pauvre Nausicaa qui n'y était pas pour grand chose et allait me servir un alcool fort dans le salon principal.


«  Seigneur Belzébuth? »

« Quoi? Qu'est ce que tu veux? Tu as encore une excellente idée à me soumettre pour la soirée? C'est ça? »

« je... non mais... »

«  Alors quoi? »


Elle s'avança vers moi et prit la plume qui s'était emmêlé dans une mèche de mes cheveux durant ma marche.


«  Vous vous promenez avec des plumes sur la tête... Vous voulez que je vérifie l'état de votre manteau? »

Je lui pris la plume des mains.

« Non... ce n'est pas nécessaire... Sors. Je ne veux plus te voir jusqu'à nouvel ordre. »

« Oui mon seigneur... »

Je me souris à moi même. Finalement il m'avait bien eut... Mais je ne me laisserait pas avoir deux fois de suite. La prochaine fois, alcool ou non... Il n'aurait pas ce qu'il veut aussi facilement.
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